Fantômes du cinéma japonais
de Stéphane du Mesnildot
Éditeur : Rouge profond (juin 2011)
Langue : Français
Nombre de pages : 224 pages
En 1998, Ring rend mondialement célèbre la figure du fantôme japonais : une jeune femme désarticulée, aux longs cheveux de méduse tombant sur son visage. Sadako cristallise alors une représentation essentielle de la culture nippone traversant les estampes d’Hokusai, le théâtre nô et le kabuki, la danse butô, le cinéma ou les mangas. Elle est l’héritière des femmes-chats vengeant leurs maîtresses assassinées et des épouses empoisonnées poursuivant de cruels samouraïs. Elle se nourrit de légendes urbaines : la femme défigurée qui terrifie les enfants à la sortie de l’école, Hanako-chan, la fillette qui hante les toilettes des collèges. La J-horror des années 1990 et 2000 repeuple le Japon de fantômes : Sadako, bien sûr, mais aussi Asami, la femme fatale d’Audition, la famille maudite de Ju-on/The Grudge, les âmes errantes de l’Internet dans Kaïro… Loin de l’agitation et des néons de Shinjuku, les cinéastes filment des espaces urbains désertés et glacés marquant au-delà du genre le cinéma japonais tout entier. Le livre est enrichi d’entretiens réalisés par l’auteur avec les créateurs majeurs de la fiction d’horreur au Japon (Kiyoshi Kurosawa, Takashi Shimizu, Hideo Nakata, Norio Tsuruta, Chiaki J. Konaka), réunis pour la première fois dans un ouvrage en France.