Mario Soldati. Cinéaste malgré lui
de Jean A. Gili
Date de sortie : 3 octobre 2022
Éditeur : Rouge profond
Langue : Français
Nombre de pages : 216 pages
Destiné à devenir enseignant et amateur de littérature, Mario Soldati se tourne vers le cinéma à son retour des États-Unis où il espérait émigrer. Pendant les années 1930, il collabore d’abord à l’écriture de scénarios et assiste des cinéastes réputés comme Mario Camerini ou Alesandro Blasetti. Il réalise son premier film en 1939 et ne va plus s’éloigner de la caméra pendant vingt ans. Au début des années 1940, il signe deux chefs-d’œuvre, Le Mariage de minuit et Malombra. Après la guerre, Les Ennuis de monsieur Travet, Eugénie Grandet ou Fuite en France confirment son talent et son inventivité. Il tourne ensuite une série d’œuvres appartenant aux genres populaires, films burlesques (Je suis de la revue, O.K. Néron !), films de cape et d’épée (Fra Diavolo, L’Héritier de Zorro), films de corsaires (Les Trois Corsaires, La Fille du corsaire noir), mélodrames (La Fille du fleuve avec Sophia Loren). Il retrouve une main très sure pour diriger Gina Lollobrigida dans La Marchande d’amour ou Alida Valli dans Rapt à Venise, sans oublier Renato Rascel dans Polycarpe, maître calligraphe, primé au festival de Cannes. Mario Soldati jouera aussi un grand rôle dans la naissance de la télévision italienne en dirigeant des enquêtes documentaires sur l’alimentation et sur la lecture.
Le livre est complété par un long entretien réalisé à l’occasion de deux rencontres en 1976 et 1979, manière d’entrer dans l’intimité d’un homme à l’esprit constamment en éveil et à l’imagination sans limites.